Je souhaite aujourd’hui vous livrer une dépêche de l’AFP qui fait froid dans le dos : elle énumère les principaux plans sociaux qui ont frappé l’industrie française depuis un an.
"Industrie: les principaux plans sociaux annoncés en France depuis un an
13/10/2009 14h49 GMT - INDUSTRIE-GOUVERNEMENT-SOCIAL-EMPLOI - Nouvelles de France - AFP PARIS, 13 octobre 2009 (AFP) - Plans sociaux, fermetures d'usines ou liquidations d'entreprises se sont succédé en France depuis un an. Voici la liste non exhaustive des principales annonces. Cette liste ne prend pas en compte d'éventuels reclassements des employés concernés. AUTOMOBILE (constructeurs et équipementiers) ============================================ - RENAULT: plan de 4.400 "départs volontaires" et suppression de 900 emplois dans des filiales - PSA PEUGEOT CITROËN: "départs volontaires" souhaités pour 3.550 salariés - VALEO: plan de 1.600 suppressions d'emplois - FAURECIA: plan de 1.215 suppressions d'emplois entre 2009 et 2011 - NEW FABRIS: entreprise liquidée à Châtellerault (Vienne, 366 salariés) - MICHELIN: plan de suppression de 1.093 emplois. Fermeture de l'usine de Noyelles-lès-Seclin (Nord, 276 salariés) - GOODYEAR: plan de suppression de 820 emplois sur 1.400 dans l'usine d'Amiens-Nord. Ce plan a été suspendu par le TGI de Nanterre fin août - CONTINENTAL: fermeture de l'usine de Clairoix (Oise, 1.120 salariés) - SEVELNORD (filiale de PSA Peugeot Citroën et Fiat): 350 "départs volontaires" à Hordain (Nord) - PEUGEOT MOTOCYCLES: 250 emplois supprimés à Mandeure (Doubs) et Dannemarie (Haut-Rhin) sous forme de départs volontaires - PLASTIC OMNIUM: fermeture de l'usine de Saint-Romain de Colbosc (Seine-Maritime, 220 emplois) - TYCO ELECTRONICS: fermeture des usines de Chapareillan (Isère) et Val-de-Reuil (Eure), 620 salariés - FULMEN: fermeture de l'usine d'Auxerre (Yonne, 314 salariés) - LEAR: fermeture de l'usine de Lagny-le-Sec (Oise, 300 salariés) - SUDRAD ROUES: liquidation de l'entreprise de Soultzmatt (Haut-Rhin, 147 salariés) - WAGON AUTOMOTIVE: redressement judiciaire. Certains sites ont été repris par la Financière Snop Dunois (FSD) et le groupe Defta, qui devraient reprendre environ 1.250 emplois sur 1.700 - TREVES: plan de plus de 600 suppressions de postes. Fermeture des usines de Crépy-en-Valois (Oise) et Aÿ (Marne) - MOLEX: plan de licenciement des 283 salariés de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). L'usine doit être reprise avec une quinzaine de salariés par le fonds d'investissement américain HIG - RENCAST (siège à Bron, Rhône): liquidée, l'entreprise qui employait 850 salariés est reprise par le groupe français GMD avec 565 salariés - SKF: fermeture du site de Fontenay-le-Comte (Vendée, 380 salariés) - CATERPILLAR (engins de chantier): 600 emplois supprimés (733 initialement prévus) SIDERURGIE, METALLURGIE, ENERGIE ================================ - RIO TINTO (ex-Alcan Pechiney): 680 suppressions de postes (dont 450 CDD non renouvelés) annoncées en janvier, puis nouveau plan de 350 suppressions d'emplois annoncé le 13 octobre - TOTAL: 555 suppressions d'emplois - ARCELORMITTAL: plan de 1.400 départs volontaires - COKES DE CARLING: fermeture de la cokerie de Carling (Moselle, 400 salariés) - SAINT-JEAN INDUSTRIES: liquidation de la fonderie de Vénissieux (Rhône, 108 salariés) - SIEMENS METALS TECHNOLOGIES (équipement pour la sidérurgie): fermeture de l'usine de Saint-Chamond (Loire, 274 salariés) - REXAM (canettes): fermeture de l'usine de Gravelines (Nord, 139 salariés) - CHAFFOTEAUX ET MAURY: plan social prévoyant 207 suppressions d'emplois CHIMIE, PHARMACIE, COSMETIQUES ============================== - BUDELPACK (cosmétiques): liquidation de l'entreprise située à Lièpvre (Haut-Rhin, 118 salariés) - CELANESE (chimie): fermeture de l'usine de Pardies (Pyrénées-Atlantique, 350 salariés) - SANOFI-AVENTIS (pharmacie): plan de suppression de 927 emplois - GLAXOSMITHKLINE (pharmacie): suppression de 850 emplois, dont 798 à Evreux (Eure) - PFIZER (pharmacie): plan de départ de 700 salariés - BRISTOL-MYERS-SQUIBB (pharmacie): fermeture des usines d'Epernon (Eure-et-Loir, 223 salariés) et de Meymac (Corrèze, 162 salariés) ELECTRONIQUE ============ - SONY: fermeture de l'usine de Pontonx-sur-l'Adour (Landes, 311 salariés), qui pourrait être cédée à Solarezo (énergies renouvelables) - NEC COMPUTERS: plan de 387 suppressions de postes dont 337 à l'usine d'Angers, où seule une équipe technique de 28 personnes devrait rester - HEWLETT-PACKARD: plan de 540 suppressions de postes - FM LOGISTIC: fermeture du site de Woippy (Moselle, 489 salariés) - PHILIPS EGP (écrans plasma): fermeture de l'usine de Dreux (Eure-et-Loir, 212 salariés) - ASTEEL TECHNOLOGIE: liquidation. Douarnenez (Finistère, 134 salariés) AUTRES SECTEURS =============== - MANUFACTURE FRANCAISE DE SIEGES: liquidation. Berteaucourt-les-Dames (Somme, 352 salariés) - CAUVAL INDUSTRIES (matelas): plan de suppression de 307 emplois - PAPETERIE ETIENNE: fermeture de l'usine d'Arles (Bouches-du-Rhône, 110 salariés) - SCHWEITZER-MAUDUIT (papier): fermeture du site de Malaucène (Vaucluse, 211 salariés) - ISOROY (bois): fermeture des usines de Chamouilley (Haute-Marne) et Châtellerault (Indre), 187 salariés - BEAULIEU INTERNATIONAL GROUP (textile): fermeture des usines de Comines (Nord) et Douvrin (Pas-de-Calais), 344 salariés - NEXANS (câbles): plan de 387 suppressions de postes. Fermeture du site de Chauny (Aisne, 220 personnes) - SCHNEIDER ELECTRIC (matériel électrique): 264 (direction) à 650 postes (syndicats) "menacés" - ROSSIGNOL (équipement sportif): 275 postes supprimés - BENETEAU (construction navale): plan de 600 suppressions d'emplois "
Voici la réalité crue. Les quatre causes majeures de la désertification industrielle ne sont pas traitées, par résignation ou complaisance.
Euro surévalué, libre échange intégral, charges trop lourdes sur la production nationale et marché du crédit aux PME asséché par des banques renflouées par l’argent public sans réelles contreparties (en attendant de nouveaux scandales liés à leurs rémunérations internes, comme hier à Wall Street), sont les vrais fléaux que le gouvernement laisse prospérer avec les résultats fatals que l’on connaît.
Comment s’étonner que les Français soient d’autant plus vent debout face à des polémiques qui dénotent une perte totale des valeurs au plus haut sommet de l’Etat, alors même que leurs difficultés restent sans remède ?
NDA